mardi 28 août 2012

Surprenant Nouveau Mexique !

C’est le jour de la vidange ! Eh oui on prend soin de notre Lucy bien qu’on ait repoussé l’échéance un peu loin cette fois ci… On a déjà fait 7 000 km depuis la dernière, il est donc grand temps. On part donc à la recherche d’un garage mais avant ça il faut penser à nous, on convoite un camping non loin pour récurage de nous-même et de nos fringues.

Aymeric fait du charme aux responsables afin de pouvoir utiliser les douches normalement réservées aux personnes y passant la nuit : bingo ils sont fan de la France ! Petite note aux futurs road trippeur il est souvent facile de faire ses taches ménagères dans les campground, Rv park ou truck stop moyennant 0 à 12 dollars…



C’est au tour de titine, on se retrouve à discuter politique et « écologie » avec un retraité de l’industrie pétrolière en attendant que la vidange soit faite. Avec tout ça il est déjà 14h, on s’enfonce davantage vers le sud du Nouveau Mexique en direction de Chaco culture, autre site d’habitations pueblos.

Au milieu de nulle part, on tourne à droite dans un paysage de plus en plus désertique pour s’enfoncer dans une réserve indienne.

Cinq chevaux sauvages traversent la route au galop devant nous, c’est plus que le nombre de personnes qu’on a croisé sur les derniers 20 kilomètres !

On voit enfin un panneau nous indiquant la direction de Chaco, plus que 17 miles. La route bifurque à nouveau et le ça se corse, plus de bitume mais une jolie piste en terre… Pas trop de rochers, ça a l’air faisable. Puis ça vibre de plus en plus et on est devenu les passagers involontaires d’un marteau piqueur. Même en roulant a cinq a l’heure, ça couine, ça bouge, on a l’impression que les portes vont tomber et la carrosserie avec.


Donc demi-tour, on oublie Chaco et on passe au prochain de la liste, direction Bandelier national park.


On se choisit une petite route qui a l’air fort sympathique serpentant entre réserves indiennes et forets. Au bord de route on discerne pour la première fois le village d’une tribu indienne, fait de petites maisons basses dont le style nous évoque les habitations mexicaines.


















En remontant la vallée, la verdure se fait de plus en plus intense et le soleil couchant fait ressortir le rouge des falaises a notre droite. Apres avoir croise une bourgade lovée entre les arbres, on s’enfonce davantage dans la forêt de Jemez en suivant le cours de la rivière.

Là ça devient carrément luxuriant et on se demande si on ne s’est pas trompe d’état, pour nous le nouveau Mexique évoquait uniquement les paysages arides qu’on a croisé plus tôt. On se trouve alors un camping dans la forêt nationale pour une bonne nuit au frais !



Réveil matinal, il ne nous reste que quelques dizaines de kilomètres avant le prochain parc. On sort de la foret pour se retrouver face à de vastes plaines vallonnées qui sont le territoire des élans.

Le nouveau Mexique ne cesse de nous étonner, maintenant on se croirait en suisse.


A la fin de l’ascension, nous voilà sur un plateau volcanique, et on évolue dans ce genre de paysage toujours bordé de forêt jusqu’à entamer la descente vers Bandelier.

On entre dans ce parc que par navettes gratuites, on est donc obligé de le dépasser pour s’arrêter à white rock. Embarquement dans le minibus gratuit et équipé d’un écran géant publicitaire vantant la ville de Los Alamos toute proche.
Ça fait du bien de se faire conduire de temps en temps !

Enfin nous voilà à l’intérieur du parc de Bandelier. On choisit de faire la boucle principale qui remonte le long de la vallée et concentre les sites les plus intéressants.


Ici vivaient les Ancêtres des pueblos actuel de la région. Aux pieds des falaises se trouve les ruines du village de Tyuonyi. En forme de cercle et construit sur un ou deux étages, il comprenait plus de 400 pièces et une seule entrée au niveau du sol, on pense qu’une centaine de personnes y vivait.








Au milieu d’une grande place centrale se trouvent trois Kivas partiellement excavées. Le parc travaille en étroite collaboration avec les indiens pueblos de la région afin que les sites soient traités avec respect.

Vous l’aurez compris, on se trouve dans un canyon (encore !) mais cette fois-ci la géologie du terrain change, alors une petite explication s’impose…



Le plateau volcanique que nous avons traversé dans la matinée fut le lieu de deux énormes explosions il y a un plus d’un million d’années, chacune 600 fois plus puissante que l’éruption du Mont St Helens en 1980. Pas une mince affaire donc ! Ces éruptions ont recouvert la région de cendres volcaniques sur une épaisseur dépassant les 300m par endroits. Au fil du temps ces cendres se sont compressé pour donner la roche appelée Tuff qui forme les parois du canyon du jour.






Cette roche très friable prend des allures de gruyère sous l’action de l’érosion et les ancêtres des pueblos on exploité cette particularité pour creuser des cavités au sein des falaises. Le circuit que l’on emprunte nous fait passer le long de ces habitations troglodytes, parfois une échelle nous permet même d’y rentrer.



Certaines parois gardent encore des traces des motifs peints il y a plusieurs centaines d’années, un ranger de passage nous pointe un dessin de serpent dans un petit renfoncement qu’on n’aurait jamais vu autrement.

On poursuit notre chemin fait de montées et descentes nous amenant aux seins des habitations jusqu’à grimper dans une pièce de grande taille communiquant avec d’autres cavités plus petites.
Là on joue aux jeux des échos avec deux hispanos américaines ayant péniblement gravit ascension jusqu’ici.

Cette pièce est en cours de rénovation à cause du travail non artistique de visiteurs sur les murs. Les rangers doivent régulièrement donc gratter le mur pour supprimer les graffitis et par la suite enfumer la pièce jusqu’à ce que le plafond noircisse. Procédé réalisé par les indiens a leur époque pour solidifier le plafond et éviter qu’il ne s’effrite tout seul.


On suit finalement le fond de vallée où le cours de la rivière attire de nombreuses biches et écureuils goulus.

















Pour arriver finalement aux pieds de la falaise qu’il nous faudra gravir afin d’accéder à Long house. Habitation troglodyte dans le creux de la roche (dans le même style qu’à Mesa Verde) elle est uniquement accessible par une succession de 5 échelles vertigineuses.











Ouf on arrive finalement au sommet, bien essoufflé et on profite quelque instants de la fraicheur de la roche en savourant la vue. Ici est reconstitué une Kiva dans son entièreté dans laquelle on peux même descendre.




Viens le temps de retourner au visitor center, sur le chemin on discute longuement avec deux jeunes américains en road trip et on partage nos découvertes. Nos sandwich rapidement engloutis, il commence à se faire faim a 15h, on retourne à la voiture par le biais de la navette.







 Au lieu de se diriger directement à Santa Fe, on décide de faire une halte à la ville de Los Alamos connue pour la création de la bombe atomique. Vue l’heure, on ne peux faire qu’un tour éclair dans le musée qui en retrace son histoire. Notamment un petit film qui raconte la vie de cette communauté de chercheurs pendant la deuxième guerre mondiale.


 En effet, le Manhattan project, projet top secret de recherche sur la bombe atomique a vu le jour à Los Alamos en 1943, transformant ce paisible ranch perché sur une mesa en une communauté animée de chercheurs.

Ici, dans la ville qui n’existait pas , les scientifiques les plus réputés du pays ont développés dans le secret le plus total la première bombe atomique. Le laboratoire ou elle a été conçue est toujours en activité de nos jours et la ville s’articule autour de cet énorme complexe.

Après avoir appris pas mal d’anecdote sur cette sinistre découverte, on va se remettre les idées en place grâce à un bon café glace à Starbucks et la route continue vers Santa Fe. On se perd de nombreuses fois avant de trouver le camping que l’on convoitait donc on remet la visite de la ville au lendemain.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire