vendredi 31 août 2012

Petrified Forest

Après Albuquerque on reprend l’autoroute pour arriver en Arizona. Sur les bords de route de nombreuses publicités vantent l’artisanat et l’accès aux réserves Navajo dont on se rapproche.








On passe la nuit à Hoolbrook petite bourgade sur la route 66, parsemée de motels, qui est non loin du parc national de petrified forest prévu pour le lendemain.







Au réveil on bifurque vers le sud pour faire la cinquantaine de kilomètres qui nous séparent du parc, de curieuses sculptures de dinosaures ponctuent alors les bords de la chaussée.




Après avoir tourné sur la route d’accès, de gros panneaux nous promettent musée et information touristique. Ne ressemblant pas vraiment aux écriteaux officiels des parcs nationaux, on flaire l’attrape touriste mais on s’arrête quand même.







Effectivement il s’agit d’une énorme boutique à souvenirs qui vends les premiers bouts de bois pétrifiés (provenant de terrains privés) que l’on croise avant d’entrer.
Vous l’aurez compris au programme du jour il y aura surtout du bois pétrifié !

Pour comprendre de quoi il s’agit, il nous faut remonter dans le temps et imaginer un paysage bien différent. Ce qui est maintenant une prairie sèche, était il y a bien longtemps une plaine inondée traversée par de nombreux ruisseaux.




De grands conifères poussaient sur les rives, on est au temps des dinosaures, et de petits spécimens évoluent au milieu d’un sous-bois emplis de fougères et autres espèces végétales qu’on ne connait aujourd’hui que grâce aux fossiles.







Ces arbres aux noms aussi long et compliqués que ceux des dinosaures de l’époque, finissent par tomber et sont charriés par des rivières en crue jusqu’aux plaines sableuses. Ici les troncs seront ensevelit par un mélange de boue, limon et cendres volcaniques.









Les dépôts de sédiments isolent les troncs de l’oxygène de l’air ralentissant sa décomposition. De l’eau de source s’infiltre dans les troncs et remplace la matière organique du bois par un dépôt de silice accompagnés de divers minéraux. Au fil du temps la silice va se transformer en quartz. Selon la quantité de fer, manganèse, cobalt ou autres, un même tronc va se retrouver constellé de cristaux rouges, noir, bleu ou rose…

Avance rapide jusqu’au 21ème siècle et nous voilà juste après le visitor center. Une petite marche tranquille autour d’une des plus grosses concentrations d’arbres du parc nous attend.









On en croise de toutes les tailles et de toutes les couleurs, parfois des souches encore debout, souvent d’énorme tronc brisés jonchent le sol.











Dans tous les cas on est impressionné par les couleurs créé par la cristallisation dans les cernes du bois.








La région qui nous entoure s’appelle le painted désert et il est vrai que mis à part les bois pétrifiés un paysage inhospitalier nous entoure.










On aperçoit de loin des mesas, et en continuant la marche on s’aperçoit que ce ne sont que des répliques miniatures de ces plateaux érodés que l’on a croisé en nombre dans la région.





Aujourd’hui la motivation n’est pas vraiment là et puisque on a déjà vu l’attraction principale, on ne s’arrêtera qu’a quelques points de vue, par la suite, afin de voir si les arbres sont différents.









On poursuit vers le nord en direction de la partie du painted désert qui est la plus colorée.


Nous voilà surplombant ce magnifique désert aux formes arrondies rougeâtres dont la seule habitation est l’auberge painted désert inn.










Lieu historique de la route 66, ce restaurant motel a été construit en 1937 et est de nos jours un musée et une boutique de souvenirs.









L’intérieur conservé d’époque nous plait énormément notamment les peintures murales réalisées par un artiste Hopi et les vitraux fait par le corps civil de conservation américain.












En plus de nous offrir une délicieuse limonade, on profite depuis la terrace, de la vue splendide du désert en contrebas.













 
Cependant, la route 66 n’existe plus à cet endroit, on ne croisera qu’une plaque commémorative à son effet, accompagnée d’une vieille voiture des années 30, non loin de la voie de chemin de fer actuelle.

















Une longue rangée d’anciens poteaux électriques, à présent inutile, continuent de montrer son ancien trajet.





Continuant au sein de territoires arides, on prend la direction d’un énième parc national, celui du canyon de Chelly, situé au coeur de la réserve Navajos.

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